La fille du grand hiver, de Isabelle Autissier
Elle s’appelle Arnarulunguaq, Arnar pour la commodité de ma lecture! Arnar vit au début du XXème siècle dans la région de Thulé, où les Danois ont établi une sorte de camp de base pour poursuivre plus commodément leurs investigations ethnologiques encore plus au nord. Ils ont installé aussi un comptoir commercial, dans lequel ils proposent à la population locale les premiers biens occidentaux, la farine, le sucre, et de jolies tasses en porcelaine ( indispensables pour boire le thé dans l’igloo avec des gants en peau de phoque ). C’est le début de la dépendance aux biens de consommation, et de la déculturation. La condition féminine n’y est pas plus joyeuse qu’ailleurs, peut être pire vu la rigueur des conditions climatiques. Arnar supporte mal le joug. Sa chance va être d’avoir un mari un peu moins borné que les autres, qui va oser l’emmener en traîneau dans ses campagnes de chasse, et, oh incroyable avancée sociale, l’initier au maniement de la carabine ! Avec le sucre...