Une heure de splendeur, de Muriel Barbery
Il faut, tout d’abord, saluer la performance de l’auteure, qui, après seulement deux ans passés à Kyoto, a su totalement faire sienne l’âme japonaise et sa recherche de la perfection dans tous les détails.
Le texte déroule 50 ans de la vie de Haru, marchand d’art, entouré de belles choses, de belles femmes et de bons amis, vivant donc, en apparence, une vie légère et sans souffrance.
Mais, sous la surface, se cache un drame : la « présence » quasi obsédante de sa fille, qui vit en France et qu’il a l’interdiction d’approcher ( cf, du même auteur, « Une vie de Rose » ). Tout le talent de l’auteure, dans une écriture exigeante, consistera à démontrer qu’en dessous de la surface polie et parfaitement « laquée » des apparences, s’expriment avec d’autant plus de virulence les démons qui vivent dans la profondeur de l’être.
Cet ouvrage vous apportera bien plus qu’une heure de ferveur, mais des heures de splendeur, liées à l’infinie poésie du récit. Je conseille, pour une meilleure imprégnation, une lecture en kimono, accompagnée d’une bouilloire de thé ( mais on peut choisir aussi la « biture » au saké ! ).
Maritchu
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