Une belle grève de femmes, de Anne Crignon

 

Il y a 100 ans, en 1924, 2000 filles d’usine, 2000 ouvrières des conserveries de Douarnenez, 2000 femmes exténuées descendent dans la rue. Elles ne veulent pas renverser l’ordre social, elles veulent du pain. Et un peu de considération.

Car, dés l’âge de 10 ans, elles entrent sur un lieu de travail héréditaire, la conserverie, où, pendant 14 heures par jour, au gré des arrivages des bateaux, elles trient et font frire des sardines pour une paye minuscule, au mépris des patrons. On ne mélange pas les sabots et les souliers.

Elles vont tenir 6 semaines, soutenues par le maire communiste de Douarnenez, et la solidarité nationale qui s’est émue du sort de ces ouvrières les moins rémunérées du pays.

Des pages d’histoire méconnues et poignantes. Le roman politique d’Anne Crignon vous prendra aux tripes. Et, quand vous en aurez fini la lecture, écoutez sur votre téléphone la chanson de Claude Michel : Penn Sardin, pour entendre le bruit de leurs sabots claquer fièrement sur les pavés. Mesdames, total respect !

Maritchu




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